Le président du Conseil européen Donald Tusk a assuré mardi à Strasbourg que l’UE était toujours ouverte à un changement d’avis du Royaume-Uni, même si l’option d’un nouveau referendum a été écartée par la Première ministre Theresa May.
Evoquant l’échéance de mars 2019, M. Tusk a rappelé devant les députés européens réunis en session plénière que la « réalité » du Brexit approchait, « avec toutes ses conséquences négatives ».
« Sauf s’il y un changement d’avis de la part de nos amis britanniques », a-t-il poursuivi, déclenchant des applaudissements dans l’hémicycle, qui semblait pris au dépourvu.
Le Polonais, qui dirige l’instance regroupant les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, n’a pas hésité à citer le ministre britannique en charge du Brexit.
« N’est-ce pas David Davis lui-même qui a dit que si une démocratie ne peut pas changer d’opinion, elle cesse d’être une démocratie, a-t-il souligné. « Nos coeurs vous sont toujours ouverts », a-t-il conclu, en jouant sur l’expression anglaise « change of heart », qui signifie changer d’avis.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a enchaîné en lançant devant les eurodéputés: M. Tusk « a dit que la porte restait ouverte, mais j’aimerais qu’on l’entende à Londres ».
En juin, c’était à John Lennon que M. Tusk s’était référé, faisant part de son « rêve » d’un maintien du Royaume-Uni dans l’UE. « Vous pouvez dire que je suis un rêveur, mais je ne suis pas le seul », avait-il déclamé en évoquant la chanson « Imagine ».