S’il doit y avoir un discours dans lequel le Roi livre un message plus politique, c’est celui prononcé à l’occasion de ses voeux aux autorités du pays.
Nouvelle démonstration ce jeudi, au Palais royal de Bruxelles, devant un large parterre d’invités (politiques, académiques, économiques, médiatiques, etc.).
« Notre pays fait preuve de stabilité et de solidité » , s’est réjoui Philippe. Mais il souligne : « Au moment où la Belgique et l’Europe renouent avec une croissance économique plus vigoureuse, il est aussi essentiel que personne ne se sente laissé pour compte. Nous sommes tous attachés à ce que chacun puisse cueillir, de façon équitable, les fruits de cette relance. »
Le message est clair. Pour le Roi, il est crucial que les fruits de la croissance soient équitablement répartis au sein de la société.
Le chef de l’Etat s’est ensuite livré à un nouveau plaidoyer en faveur de la construction européenne – une marotte chez lui. « Nous pouvons nous réjouir qu’au cours de l’année écoulée, l’Europe se soit ressaisie » , a-t-il dit, notamment en référence à l’émergence de messages europhiles assumés (du président français Emmanuel Macron, par exemple) en réaction au Brexit.
« L’année 2018 devrait être celle de nouvelles impulsions » , espère Philippe, »notamment dans les domaines de la sécurité et de l’union économique et monétaire » , deux problématiques effectivement centrales pour plusieurs pays européens, dont la Belgique.
Enfin, 2018 est une année électorale avec les communales en octobre, suivies quelques mois plus tard des élections générales (mai 2019). « Ce sont là, bien entendu, des moments forts dans la vie de notre pays. Mais la démocratie ne vit pas seulement pendant ou pour ces moments-là. Elle occupe une place centrale dans l’organisation de notre société et contribue ainsi de façon fondamentale à la stabilité de notre pays » , a conclu Le Roi.