Alors que le président des Etats-Unis semblait exclure de participer à l’enquête, son avocat a déclaré qu’il souhaitait apporter toutes les réponses possibles au procureur.
S’agit-il d’un appel du pied? Donald Trump aurait très envie de répondre aux questions de Robert Mueller portant sur une possible collusion entre son équipe de campagne et la Russie. L’avocat du président américain, Ty Cobb, a déclaré que le milliardaire était « très désireux de s’asseoir et apporter toutes les réponses possibles aux questions que le procureur spécial » pourrait lui poser, selon des extraits d’un entretien à la télévision CBS diffusés jeudi.
« Il a très envie d’expliquer au procureur spécial… De dire ce qui est nécessaire pour que cette enquête puisse être bouclée », a souligné l’avocat. Donald Trump a toujours démenti avec véhémence toute collusion avec la Russie pour faire pencher la balance en sa faveur pendant la présidentielle de 2016. Il a souvent dénoncé l’enquête comme une « chasse aux sorcières ».
Ty Cobb estime « qu’il n’y a aucune raison que cette enquête ne soit pas conclue rapidement », ce qui veut dire à ses yeux « dans les quatre à six semaines ». Il a aussi exprimé l’espoir que le procureur ne tentera pas seulement de piéger le président en tentant de le faire se contredire.
Il y a une semaine, lors d’un point de presse, Donald Trump lui-même avait pourtant jugé « improbable qu’il y ait même un entretien » avec l’ancien directeur du FBI, nommé procureur spécial l’année dernière pour tenter de faire la lumière sur d’éventuels liens entre la campagne du milliardaire new-yorkais et le pouvoir russe.
Une coopération délibérée loin d’être prouvée
L’enquête de Robert Mueller a déjà débouché sur l’inculpation de l’ancien directeur de campagne du milliardaire, Paul Manafort, et la promesse de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, de coopérer. Selon la presse, Steve Bannon, le successeur de Manafort, a lui été cité à comparaître.