«L’Allemagne ne délivre actuellement aucune licence d’exportation d’armes, ce qui n’est pas cohérent avec les résultats des pourparlers exploratoires pour la formation du nouveau gouvernement», a publié Seibert dans un bref tweet sur son compte officiel, sans préciser davantage de détails.
Cependant, le document issu des pourparlers exploratoires entre l’Union chrétienne-démocrate d’Allemagne (CDU, Centre droit) présidée par la chancelière, Angela Merkel, et le Parti social-démocrate d’Allemagne (SPD, Centre gauche) sur la formation d’un nouveau gouvernement dans le pays, rendu public le 12 janvier, a déclaré que «le gouvernement allemand ne délivrerait désormais aucune licence d’exportation d’armes vers les pays participant à la guerre du Yémen.»
Depuis plus de trois ans, l’Arabie saoudite dirige une coalition de pays qui mène une guerre contre le Yémen pour soutenir le président Abdrabbo Mansour Hadi contre le mouvement Ansarullah. Des organisations internationales de défense des droits de l’Homme accusent la Coalition de commettre des crimes de guerre contre des civils.
En novembre dernier, le ministère allemand de l’Economie avait annoncé dans une déclaration au Parlement que Berlin avait délivré des licences d’exportation d’armes vers des pays non membres de l’Union européenne (UE) au cours du troisième trimestre de 2017, estimés à 871 millions d’euros.
Selon un communiqué du ministère de l’Economie, l’Egypte arrive en tête des pays où les autorités allemandes avaient accepté d’exporter des armes au cours du dernier trimestre de 2017, pour une valeur de 298 millions d’euros, suivie de l’Arabie saoudite avec 148 millions d’euros.
Le ministère n’a par ailleurs pas annoncé les exportations totales d’armes vers les pays participant à la guerre au Yémen, notamment l’Arabie saoudite, en 2017.