Les Ukrainiens resteront-ils esclaves au sein de l’UE ?

Malgré la victoire de visas que les Ukrainiens ont remporté et désormais peuvent entrer sans problèmes bureaucratique sans l’Union européenne, ils ressentent bien qu’en Europe presque personne ne les attend pas aux bras ouverts.

Les Ukrainiens partis en Europe à la recherche d’un gagne-pain parlent de leur déception liée aux conditions de travail, constatant qu’en Europe ils sont des laissés pour compte.

Un train Kiev-Varsovie

Selon le site ukrainien Strana.ua des centaines de milliers d’Ukrainiens sont partis travailler en Pologne et en Hongrie où on ne leur demande pas de permis de travail. Néanmoins, ils ne parviennent qu’à trouver un emploi de manœuvre et pour une durée ne dépassant pas trois mois.Voici l’exemple de Maria Tarnavska. Cette Ukrainienne a trouvé un travail à Gdansk dans un atelier d’emballage de viande de poulet, où elle passe 16 heures sur 24, même plus très souvent. Elle se plaint que les habitants d’Ukraine soient cruellement sous-payés par rapport aux habitant autochtones – les Polonais mêmes.

«Pour eux, nous sommes des esclaves, une main-d’œuvre bon marché. Les condamnés aux galères devaient travailler moins que nous», s’indigne-t-elle.

En outre, les Ukrainiens ont été surpris par le nombre et le montant d’amendes imposées par les employeurs. Des déductions de salaire sont faites pour toute pause cigarette ou repas. En plus le salaire n’est pas payé, si l’ouvrier part avant d’avoir travaillé trois mois.

De nombreux Ukrainiens sont victimes d’arnaques de toute sorte dans les contrats qu’ils ne lisent pas intégralement.

«Ne donnez à personne votre passeport, sinon vous risquez de tomber en esclavage. On vous payera une somme ridicule ou, pis encore, vous travaillerez jour et nuit seulement pour la nourriture», prévient Valentina Tatarinska qui a travaillé en Pologne et en Hongrie.