Évacuation de la ZAD, loi asile et immigration, Corse… En ce début d’année, le ministre de l’Intérieur est sur tous les fronts.
Mais les Français connaissent peu ce proche d’Emmanuel Macron, dont l’influence politique est considérable. Un homme de terrain, aux convictions sécuritaires revendiquées, qui n’oublie jamais ses racines lyonnaises.
Il faut voir Gertrude, Cunégonde, Rosine et Colette s’ébattre sous les fenêtres de Gérard Collomb. Ce sont les quatre poules pondeuses du ministère de l’Intérieur, qui gambadent en semi-liberté dans le jardin. Un legs de Bernard Cazeneuve, quand il occupait les lieux. Depuis ce printemps, leurs œufs finissent à l’Élysée, à 200 mètres de là. «Nous les faisons passer au chef de l’Élysée Guillaume Gomez afin qu’il les cuisine pour Brigitte Macron», raconte Gérard Collomb au Figaro.
Si l’ex-maire de Lyon entretient des relations aussi personnelles avec les Macron, c’est que le couple n’a pas la mémoire courte. Il fut le premier grand élu à croire dans les chances du futur président.«J’ai apporté mon soutien à Emmanuel Macron dès mars 2016», se souvient l’intéressé. En marche! n’existe pas encore. Au micro de Jean-Jacques Bourdin, Gérard Collomb pronostiquait que son protégé ferait «éclater le paysage». Rapidement, le baron local mit ses réseaux au service d’Emmanuel Macron.