A Davos mercredi face aux grands patrons et dirigeants politiques, Emmanuel Macron a insisté : « La France est de retour ».
« Ici à Davos (où la neige est tombée en abondance), on a vraiment du mal à croire au réchauffement climatique. Heureusement vous n’avez invité aucun sceptique du changement climatique cette année ». En introduction de son discours au Forum économique mondial, Emmanuel Macron a adressé une légère pique à Donald Trump, attendu jeudi dans la chic station de ski suisse.
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S’exprimant à la fois en anglais et en français face aux grands patrons et dirigeants politiques, le président français a clamé le « retour » de la France. « France is back », « la France est de retour », a-t-il lancé sous les applaudissements. « Il était interdit d’échouer en France et interdit de réussir », a affirmé Emmanuel Macron qui veut encourager au contraire à « prendre des risques », et qui a longuement détaillé ses réformes en anglais.
Une mondialisation « qui tire le monde vers le bas »
C’est en français que le chef de l’Etat a poursuivi sa longue allocution, pour réclamer un « nouveau contrat mondial » face à une mondialisation « qui tire le monde vers le bas ». Sans quoi, a-t-il averti, « les extrémismes gagneront dans 10 ou 15 ans dans tous les pays. »
Emmanuel Macron a par exemple appelé les multinationales, dont beaucoup ont envoyé leur état-major dans la station suisse, à « renoncer à l’optimisation fiscale à tout crin ». Les gouvernements devraient eux avoir des « stratégies fiscales coordonnées au niveau international », notamment pour taxer les géants du numérique « qui ne paient pas d’impôts », a dit le président français. S’il vient de baisser le taux d’imposition des sociétés, tout comme d’ailleurs Donald Trump, Emmanuel Macron n’en a pas moins appelé à cesser la « course au moins-disant » fiscal entre Etats.
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Le président français souhaite par exemple que les Etats-Unis et la Chine rejoignent une initiative d’harmonisation fiscale menée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).
Avant Davos, de nombreux patrons ont été reçus à Versailles, et certains, par exemple les chefs de Goldman Sachs ou de Google, ont chanté les louanges d’Emmanuel Macron, qui ne s’est pas privé de le faire savoir sur Twitter.