Trump fait une ouverture sur la naturalisation des enfants immigrés

Le président américain Donald Trump a fait mercredi une ouverture sur la question très délicate de l’immigration, en évoquant une possible naturalisation à terme des « Dreamers », ces centaines de milliers d’immigrés arrivés enfants sur le sol américain.

« Les choses commencent à bouger. Cela va se faire, à un certain point dans l’avenir, sur une période de 10 à 12 ans », a déclaré Donald Trump lors d’un échange impromptu avec des journalistes à la Maison Blanche. « Je pense que c’est une bonne chose d’avoir une incitation, pour, après un certain temps, pouvoir devenir citoyen », a ajouté M. Trump qui doit présenter lundi ses propositions pour, espère-t-il, mettre fin à des mois de bras de fer entre démocrates et républicains sur ce sujet sensible.

La situation de ces « Dreamers » est une source de blocage au Congrès. Au nombre de 690.000, ces derniers sont actuellement protégés par un programme mis en place par Barack Obama, baptisé Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals) et qui leur permet de travailler et d’étudier aux Etats-Unis. Ils étaient arrivés avec leurs parents, entrés illégalement aux Etats-Unis, alors qu’ils étaient enfants. Donald Trump a abrogé le programme en septembre jugeant qu’il n’était pas constitutionnel et a donné jusqu’à mars au Congrès pour trouver une solution. Interrogé sur cette échéance qui inquiète ces centaines de milliers de personnes qui redoutent de se retrouver du jour au lendemain à la merci d’une expulsion, le président américain s’est voulu rassurant.

« Dîtes-leur de ne pas être inquiets. (…) Cela dépend des démocrates, mais ils ne devraient pas être inquiets », a-t-il répondu. Les démocrates exigent une solution pour ces derniers et menacent, faute d’accord, de provoquer une nouvelle paralysie des administrations fédérales, comme cela s’est produit le week-end dernier. Les républicains sont globalement d’accord pour régulariser ces jeunes « rêveurs » mais Donald Trump exige en échange le vote de crédits pour ériger le mur promis à la frontière avec le Mexique.