Après avoir enregistré plusieurs actes de violences, la ville de Cottbus, dans l’Est de l’Allemagne, n’accueillera plus de migrants.
Certains habitants, cependant, prétendent que l’interdiction temporaire n’aidera pas à résoudre le problème de fond.
Le ministre de l’Intérieur du Brandebourg a réagi aux récents incidents violents s’étant déroulés à Cottbus, ville située en ex-Allemagne de l’Est. Le 19 janvier, Karl-Heinz Schröter (parti social-démocrate, SPD) a ainsi décidé en accord avec les autorités locales d’interdire l’arrivée de nouveaux migrants dans la ville pour plusieurs mois.
Cottbus a vu se produire une série d’attaques en quelques jours mi-janvier. D’après RBB, deux jeunes Syriens auraient poussé un Allemand de 16 ans contre un tram à l’arrêt et l’aurait blessé au couteau. Les deux suspects de 15 et 16 ans seraient actuellement en détention. Auparavant, selon plusieurs sources locales, trois jeunes Syriens avaient déjà attaqué le 12 janvier un couple à l’arme blance au centre commercial Blechen-Carré.
La ville qui a accueilli, dans le contexte de politique d’ouverture de la chancelière Angela Merkel, 3 000 migrants depuis 2015 (pour un peu plus de 100 000 habitants) est le théâtre d’affrontements entre militants d’extrême droite, simples citoyens et migrants. Le 20 janvier, comme le relève le quotidien Bild, une altercation dans le centre-ville entre un groupe de cinq Allemands et deux étrangers a viré au pugilat.
Face à la multiplication des faits divers, Karl-Heinz Schröter a également annoncé le renforcement des moyens de police avec notamment la mise en place de cinq patrouilles de police supplémentaires et d’une surveillance vidéo devant la mairie, selon le Berliner Zeitung.