Les autorités de Damas doit intervenir pour empêcher l’aviation turque de survoler le canton d’Afrine dans le nord de la Syrie, a affirmé jeudi un responsable de cette enclave contrôlée par les Kurdes qui est bombardée depuis six jour par Ankara.
La Syrie « devrait faire face à cette agression ». « L’Etat syrien (…), avec tous les moyens qu’il a, devrait faire face à cette agression et déclarer qu’il ne permettra pas aux avions turcs de survoler l’espace aérien syrien », a indiqué Othmane al-Cheikh Issa, co-président du Conseil exécutif du canton d’Afrine.
Baptisée « Rameau d’olivier », l’offensive lancée samedi par l’armée turque et menée avec des rebelles syriens pro-Ankara, vise à déloger la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), considérée par Ankara comme « terroriste », de la région d’Afrine, frontalière de la Turquie. Le canton d’Afrine est l’un des trois qui forment la « région fédérale », administration semi-autonome proclamée en 2016 par les Kurdes syriens sur les territoires qu’ils contrôlent.
« Toute attaque contre Afrine est une attaque contre (…) la souveraineté de l’Etat syrien. » « Nous considérons Afrine comme inséparable du territoire syrien. Toute attaque contre Afrine est une attaque contre tous les habitants de la région et contre la souveraineté de l’Etat syrien », a déclaré Othmane al-Cheikh Issa. « C’est pour cela que nous appelons l’Etat syrien à sortir de son silence » et faire face à « cette agression impitoyable », a-t-il ajouté.
Dimanche, le président syrien Bachar al-Assad avait condamné l’offensive turque et le vice-ministre des Affaires étrangères Fayçal Moqdad avait averti que la Syrie pourrait abattre les avions de combat turcs.