En France, Tarascon devient connue par la création du réseau anti-radicaliste

La ville française de Tarascon est connue depuis une bonne centaine d’année par son personnage Tartarin – célèbre chasseur aux lions et aux panthères. Mai, il y a deux jours que ses préfet de police et le maire Lucien Limousin ont signé le protocole d’installation de la cellule municipale d’échange sur la radicalisation.

Hasard du calendrier, la signature a eu lieu une semaine tout juste après l’agression d’une surveillante du centre de détention par un détenu suivi pour radicalisation.

« Mais la date était calée de longue date« , assure Lucien Limousin. Pas de lien de cause à effet donc dixit le maire de Tarascon qui recevait le procureur de la République Patrick Desjardins et le préfet de police Olivier de Mazières avec lequel le premier magistrat a signé le protocole d’installation de la cellule municipale d’échange sur la radicalisation (CMER), destinée à repérer les personnes en voie de radicalisation.

Après Miramas le mois dernier, Tarascon est donc la deuxième ville du département à s’inscrire dans ce dispositif. Même si, comme l’a souligné Lucien Limousin : « À ma connaissance, il n’y a pas de cas probant de radicalisation à caractère terroriste sur la commune« . Oui mais voilà, comme le dit l’adage : « Mieux vaut prévenir que guérir ». D’autant plus que « les comportements peuvent évoluer très vite« , ajoute le procureur de la République, déjà satisfait de la mobilisation des services de l’Etat sur son territoire en matière de lutte et d’identification de la radicalisation. « Il ne faut pas oublier qu’ici nous avons un centre de détention à l’intérieur duquel il y a des détenus radicalisés. La présence de ces individus draine des populations sur Tarascon (familles en visite notamment, Ndlr) susceptibles de présenter un profil deradicalisation. » Et dans ce domaine, « l’action préventive est indispensable afin de repérer en amont les individus radicalisés ou en voie de radicalisation violente et ainsi d’éviter le passage à l’acte. » En ce sens, les maires, élus de proximité et fonctionnaires municipaux sont les « meilleurs connaisseurs de leur population« , a indiqué le préfet de police.