Le comité des négociations syriennes (CNS), qui représente les principaux groupes d’opposition au régime du président Bachar al-Assad,
a annoncé vendredi soir avoir remis à samedi sa décision sur une éventuelle participation au congrès sur la Syrie organisé par la Russie mardi à Sotchi.
« Nous menons des négociations difficiles et plusieurs décisions importantes doivent être prises », a déclaré son porte parole, Yahya al-Aridi, au terme de deux journées de pourparlers sous l’égide de l’ONU à Vienne.
« Il y aura une conférence de presse demain (samedi, ndlr) du chef du CNS (Nasr Hariri), et il communiquera la décision concernant Sotchi, s’il y aura une participation ou non », a-t-il ajouté.
Organisé par Moscou, un allié du régime syrien, avec l’appui de Téhéran et d’Ankara, le congrès de Sotchi doit rassembler quelque 1.600 participants.
Cette initiative est considérée avec méfiance par les chancelleries occidentales, qui soupçonnent le Kremlin de chercher à contourner le processus onusien. Engagé à Genève il y a deux ans, celui-ci est resté depuis dans l’impasse en l’absence de concessions de Damas.
Le CNS, qui représente les principaux groupes d’opposition syrienne, a conditionné sa venue à l’obtention d’avancées lors de pourparlers entamés jeudi à Vienne et coordonnés par l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura.
Les Nations unies doivent également décider en fonction des discussions à Vienne si elles se rendront ou non à Sotchi. « Nous évaluerons la situation à la fin des pourparlers » sur la base des conclusions de M. de Mistura, a précisé un porte-parole de l’ONU à New York, Farhan Haq.
Les pourparlers de Vienne ont été qualifiés comme étant le « dernier espoir » par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. M. de Mistura a pour sa part reconnu qu’ils s’inscrivaient dans un contexte « très, très critique » en l’absence d’avancées diplomatiques et alors que les combats font rage dans plusieurs provinces.