Une attaque était en cours lundi contre le complexe de l’Académie militaire d’Afghanistan à Kaboul, faisant au moins cinq morts parmi les soldats, dans un contexte de grande tension qui voit les insurgés multiplier les opérations.
Selon un premier bilan, l’attaque, qui se poursuivait plus de trois heures après la première explosion d’un kamikaze, a fait « deux morts et une dizaine de blessés parmi les soldats », a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Défense, le général Dawlat Waziri.
Selon lui, au moins cinq assaillants menaient l’opération : « L’un d’entre eux s’est fait exploser, un autre a été arrêté, trois ont été tués. Et un autre continue de résister à nos forces », a précisé le général.
Les forces spéciales ont été dépêchées sur place et le quartier de l’Académie, une immense enceinte de plus de 40 hectares située dans l’ouest de Kaboul, a été totalement ceinturé par les forces de l’ordre qui ont déployé de nombreux véhicules militaires et de police.
Cette opération, qui a été revendiquée par Daech, est la troisième en dix jours à peine dans la capitale afghane après celle visant un grand hôtel le 20 janvier et l’explosion d’une ambulance piégée samedi, qui ont fait au total des centaines de morts et de blessés. « Les combattants (du groupe) État Islamique ont visé l’Académie militaire à Kaboul lors d’une attaque suicide », a écrit Daech via un message de son organe de propagande Amaq sur le réseau Telegram.
L’attaque a commencé autour de 05H00 locales (00H30 GMT) par des tirs de roquettes suivis de tirs d’armes automatiques et de grenades contre le bataillon installé à l’entrée de la vaste enceinte.
« Les assaillants ont voulu entrer dans le bataillon », a indiqué le général Waziri qui affirme que « ce n’est pas l’Académie Marshall Fahim qui est attaquée mais un bataillon situé à l’extérieur ».
Selon un officier joint par l’AFP à l’intérieur des locaux, il s’agit « du 2e bataillon d’infanterie de la Division 111 de Kaboul », situé en lisière de l’enceinte et chargé de sa protection.