Rassemblement à Lausanne en soutien à la presse

A l’appel du PS lausannois, une manifestation contre l’initiative No Billag, en soutien à une presse diversifiée et à l’ats a rassemblé près de 200 personnes dimanche à Lausanne. Nuria Gorrite et Pascal Broulis ont apporté leur appui à l’agence de presse nationale.

Les deux représentants du gouvernement vaudois se sont déclarés «en solidarité». «Nous agirons là où nous pouvons le faire», a déclaré la présidente du Conseil d’Etat Nuria Gorrite.

«Nous venons de faire savoir à la direction de l’Agence télégraphique suisse (ats) que nous souhaitons les rencontrer pour essayer de déterminer avec eux quelle sont les marges possibles d’une intervention des pouvoirs publics», a-t-elle fait savoir. «Nous avons aussi lancé un appel aux conférences intercantonales pour qu’elles se mobilisent et se saisissent aussi de ce dossier.»

«Le dernier coup médiatique des éditeurs avec l’ats nous pose un gros problème», a ajouté le ministre des finances Pascal Broulis. L’ats, c’est la cohésion, c’est le fait de pouvoir de dialoguer en quatre langues, avec le même message. «Nous voulons faire comprendre aux éditeurs, à la direction de l’ats que c’est une très mauvaise carte qu’ils jouent», a-t-il lancé.

Page blanche

Auparavant, plusieurs représentants des syndicats, des sociétés de rédaction de Tamedia, du «Temps» et de l’ats ont déploré les innombrables restructurations que vivent les médias. Ils ont notamment dénoncé les exigences de rentabilité «démesurées» voulues par les éditeurs.

Durant le rassemblement, de nombreux participants se sont munis d’une page blanche pour symboliser le futur vide dans les journaux sans les dépêches de l’ats. La restructuration de l’agence de presse prévoit la suppression de 36 postes à plein temps sur les quelque 150 que compte de la rédaction.