La Commission européenne a donné dix jours à 9 pays membres pour présenter des mesures afin d’améliorer la qualité de l’air.
La Commission européenne a sermonné mardi neuf pays membres de l’UE, dont la France, au sujet de la qualité de l’air et averti qu’elle n’hésiterait plus à sanctionner les Etats coupables d’infraction aux règles sur la pollution. Les neuf pays convoqués – l’Allemagne, l’Espagne, la France, la Hongrie, l’Italie, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Slovaquie – dépassent régulièrement et depuis plusieurs années les limites d’émissions pour deux polluants clés, les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO2). La Commission a estimé en outre que la pollution de l’air entraîne chaque année quelque 400.000 décès en Europe.
Dix jours pour présenter des mesures. À l’issue d’une réunion avec les ministres de l’Environnement de neuf pays membres exposés à des sanctions légales sur ce dossier, le commissaire européen à l’Environnement, Karmenu Vella, n’a pas caché qu’il perdait patience. « Les dates butoir pour remplir les obligations légales sont depuis longtemps dépassées et certains disent que nous avons attendu trop longtemps. Mais nous ne pouvons pas repousser encore les échéances », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Les pays convoqués mardi à Bruxelles ont dix jours pour améliorer leurs propositions, sous peine de se voir notifier un renvoi devant la justice européenne.
Hulot veut « inverser la tendance rapidement ». Nicolas Hulot, qui représentait la France à Bruxelles, n’a pas annoncé de nouvelles mesures mais rappelé dans un communiqué que des dispositions avaient été prises dans le cadre du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques et du Plan climat. « Une quinzaine de territoires en métropoles et en outre-mer sont concernés par des dépassements réguliers des pics de pollution (…) Nous devons absolument inverser cette tendance rapidement », a-t-il reconnu. Le ministre de la Transition écologique prévoit de rencontrer dans les semaines à venir des responsables de « régions et territoires » concernés par les pics de pollution afin de discuter de plans d’action supplémentaires.