La France veut lancer un projet numérique consacré aux anciens combattants de la Première guerre mondiale

Afin de pouvoir consulter les nombreux documents retrouvés lors de la grande collecte sur les Poilus en 2014, il faut d’abord les numériser.

Voici Paul Bascoul. Né à Béziers, tué dans les tranchées de la Marne en mars 1915. Il avait 23 ans. 2014 marque le début de la grande collecte sur les poilus. C’est un succès : des milliers de documents vont sortir des greniers, pour constituer le grand mémorial : une énorme somme d’archives qu’il faut maintenant valoriser. Pour Paul, par exemple, entrer son lieu de naissance ou sa date d’incorporation. Les documents « sont numérisés, mis en ligne, et maintenant il faut les indexer », explique Sylvie Desachy, directrice des archives départementales de l’Hérault, « on n’a pas les moyens de le faire en interne, donc on fait appel au peuple, aux petites mains de l’Histoire. »

Plus de 130 000 hommes sont inscrits dans les registres

Josiane Febvret est l’une de ces petites mains bénévoles. Patiemment, elle entre les données récoltées. Elle estime que ces archives permettent de « connaitre un petit peu mieux ses ancêtres proches ». « La guerre de 14 – 18 c’était hier… en généalogie, c’était hier », précise-t-elle. Plus de 130 000 hommes sont inscrits dans les registres militaires, uniquement dans l’Hérault et le sud Aveyron. Le travail reste colossal avant de terminer ce dictionnaire des Poilus.