La Suède a dénoncé lundi l’enlèvement « brutal » en Chine du libraire et éditeur suédois d’origine chinoise Gui Minhai, commis alors qu’il était accompagné de diplomates suédois, et a exigé sa libération.
Gui, 53 ans, a été arrêté dans un train en direction de Pékin il y a un peu plus de quinze jours alors qu’il était assisté de deux diplomates suédois. C’est la deuxième fois que le libraire et éditeur disparaît ainsi en Chine dans des circonstances troubles pour y être détenu.
« L’intervention brutale » survenue en janvier contre l’assistance consulaire suédoise de Gui Minhai intervient « en dépit des assurances répétées de la Chine » qu’il « était un homme libre à ce moment », a déclaré la ministre suédoise des Affaires étrangères Margot Wallstrom dans un communiqué, exigeant la libération du libraire.
« Cette action chinoise est en contradiction avec les régles internationales fondamentales sur le soutien consulaire », a ajouté Margot Wallstrom, pour qui cette affaire « soulève des questions sur « l’application de l’Etat de droit » et sur « l’interdiction des détentions arbitaires ».
Gui Minhai est l’un des cinq libraires basés à Hong Kong qui publient des titres accrocheurs sur la vie privée des dirigeants chinois et qui sont interdits en Chine continentale.
Il avait disparu une première fois en 2015 alors qu’il était en vacances en Thaïlande. Gui avait refait surface plus tard dans un endroit non précisé de Chine, où il reconnaissait avoir été impliqué dans un accident mortel de la circulation et avoir passé des ouvrages en contrebande.