L’ONU s’inquiète de la «vente» de filles mineures dans les camps de réfugiés en Ouganda

L’Ouganda a annoncé le 5 février 2018 l’ouverture d’une enquête sur des allégations de fraudes massives liées à l’aide humanitaire. En cause: la gestion des camps de réfugiés où des filles sud-soudanaises seraient vendues comme épouses et renvoyées dans leur pays en guerre.

C’est la coordinatrice de l’ONU en Ouganda qui a donné l’alerte. Inquiétée par des allégations sur une vaste affaire de corruption et de trafic d’êtres humains dans les camps de réfugiés, Rosa Malango demande au gouvernement l’ouverture d’une enquête. Dans le même temps, un audit interne est lancé au sein du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

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Le gouvernement ougandais dit prendre très au sérieux la question de «trafic de filles mineures et de femmes» mais ne donne pas plus de détails. Des sources diplomatiques citées par l’AFP soulignent qu’il s’agit de réfugiées sud-soudanaises se trouvant dans des camps dans le nord de l’Ouganda. Elles auraient été vendues comme «épouses» à des combattants et renvoyées dans leur pays en guerre. Des fonctionnaires ougandais pourraient être impliqués.