Le gouvernement vénézuélien et l’opposition ne sont pas parvenus à s’entendre sur une date pour l’élection présidentielle, lors d’une session de négociation à Saint-Domingue, a annoncé mercredi le président dominicain Danilo Medina, médiateur de ces pourparlers.
« Malheureusement, cette fois-ci, nous ne sommes pas arrivés à un accord », a déclaré à la presse M. Medina, au côté de l’ancien chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, accompagnateur du dialogue, à l’issue d’une réunion avec les deux parties.
Les discussions sont « suspendues de manière indéfinie », a-t-il ajouté, sans plus de précision.
Le gouvernement et l’opposition négociaient depuis plusieurs jours pour se mettre d’accord sur la date de la prochaine élection présidentielle, où le président Nicolas Maduro va briguer un nouveau mandat.
Une source proche des négociations a indiqué à l’AFP que l’opposition tentait d’obtenir que le scrutin ne soit pas organisé avant le 22 avril, tandis que le gouvernement était plus pressé.
Ces pourparlers intervenaient alors que le Conseil national électoral vénézuélien – accusé par l’opposition de servir les intérêts de l’exécutif – était entré lundi en session permanente pour fixer la date du scrutin présidentiel.
Il y a deux semaines, l’Assemblée constituante avait avancé l’élection présidentielle, généralement organisée en décembre, ordonnant qu’elle ait lieu avant le 30 avril.
Une stratégie du gouvernement, selon les analystes, pour profiter de l’affaiblissement et des divisions dont souffre actuellement la Table de l’Unité démocratique (MUD), qui réunit les trois principaux partis d’opposition au Venezuela.
Le pays traverse une grave crise économique et politique, après des manifestations violentes contre le président Maduro qui ont fait 125 morts d’avril à juillet.