Les médias nord-coréens ont confirmé vendredi le renvoi du chef de l’armée nord-coréenne, Hwang Pyong So, après des informations sud-coréennes faisant état d’un limogeage pour corruption.
Dans une dépêche sur le défilé militaire de la veille à Pyongyang, l’agence nord-coréenne KCNA a présenté le ministre des Forces armées Kim Jong Gak comme étant vice-maréchal et directeur du Bureau politique général, poste qui était auparavant celui de M. Hwang.
Le Bureau politique général est l’institution militaire la plus puissante de Corée du Nord, chargée notamment des affectations des officiers ou encore du contrôle idéologique des soldats, dont l’effectif serait de 1,3 million d’individus. M. Hwang a été démis à la suite d’une inspection du Bureau et envoyé dans un centre de rééducation du parti, a affirmé cette semaine le Service national du renseignement (NIS) de Corée du Sud. Des médias ont rapporté que ce haut dirigeant était accusé d’avoir accepté des pots-de-vin.
Depuis l’arrivée au pouvoir fin 2011 du dirigeant Kim Jong Un, les purges au sommet de l’armée ou même au sein de la dynastie régnante ont été relativement fréquentes. La confirmation de ce limogeage intervient en pleine phase de « détente » entre les deux Corées, le Nord ayant envoyé au Sud une délégation de haut rang qui assistera vendredi en soirée à la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Pyeongchang.