Le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé aujourd’hui un durcissement des contrôles à la frontière avec le Venezuela pour endiguer l’afflux de réfugiés, tout en promettant de renforcer l’aide humanitaire aux déplacés qui fuient la crise économique et politique chez son voisin.
Le nombre de Vénézuéliens vivant en Colombie a atteint 550.000 personnes l’an dernier, soit un bond de 62% en un an, ont annoncé les services de l’immigration colombiens. Un grand nombre de ces réfugiés franchissent la frontière sans aucune ressource et sont contraints à dormir sous des ponts ou devant les maisons. Juan Manuel Santos a promis jeudi l’ouverture prochaine d’un centre d’accueil avec le soutien des Nations unies et prévenu que tous les Vénézuéliens présents sur le territoire colombien devraient désormais s’enregistrer auprès des autorités.
Il a annoncé dans le même temps la suspension des cartes d’accès temporaire délivrées aux Vénézuéliens à la frontière et le déploiement de plus de 2.000 soldats supplémentaires pour sécuriser cette dernière. Le Venezuela est plongé dans une grave crise économique qui a été précipitée par la chute des cours du pétrole et aggravée par les violences politiques après la confiscation du pouvoir du Parlement, dominé par l’opposition, par une nouvelle assemblée contrôlée par les partisans du président Nicolas Maduro.
Les négociations entre le pouvoir et l’opposition menées ces dernières semaines à Saint-Domingue ont été interrompues mercredi, quelques heures avant que le Conseil national des élections ne fixe au 22 avril la date de la prochaine élection présidentielle.