Dans une interview à un quotidien gratuit israélien de droite, le président américain a mis en doute la volonté d’Israël de vouloir la paix avec les Palestiniens.
Donald Trump a affirmé dans une interview publiée dimanche par un quotidien israélien ne pas être sûr qu’Israël veuille conclure un accord de paix avec les Palestiniens. Le président américain avait dans le passé dénoncé à plusieurs reprises le « manque de volonté » des Palestiniens de vouloir négocier sans critiquer Israël. S’exprimant dans les colonnes du quotidien gratuit Israël Hayom, Donald Trump a précisé que les relations israélo-américaines étaient « très bonnes » mais qu’un accord de paix avec les Palestiniens les rendraient « encore meilleures ».
Critique sur l’expansion des colonies. « Pour le moment, je dirais que les Palestiniens ne cherchent pas à faire la paix. Et je ne suis pas complètement sûr non plus qu’Israël cherche à faire la paix », a affirmé le président au quotidien de droite. Il a également exprimé ses inquiétudes sur l’expansion des colonies israéliennes, bien que son administration soit beaucoup moins critique sur la colonisation que celle de son prédécesseur Barack Obama. « Les colonies compliquent beaucoup la situation et ont toujours rendu difficile toutes discussions sur la paix donc je pense qu’Israël doit être très prudent avec les colonies », a dit Donald Trump. Implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens qu’occupe l’État hébreu, les colonies sont considérées comme illégales par l’ONU.
Trump a ravivé la querelle. Dès le début de sa présidence, Donald Trump avait annoncé son intention d’amener les Israéliens et les Palestiniens à « un accord final » qui résoudrait ce conflit vieux de plusieurs décennies. Mais dans l’interview, il se demande si la tenue de négociations est envisageable pour le moment. « Je ne sais franchement pas si nous allons même avoir des pourparlers (…) Je pense qu’il serait très bête pour les Palestiniens comme pour les Israéliens de ne pas parvenir à un accord », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agit « d »une opportunité unique qui ne se représentera pas ». Le président américain a ravivé la querelle sur Jérusalem le 6 décembre en annonçant reconnaître la ville comme la capitale d’Israël. Pour les Palestiniens, cette décision a achevé de discréditer les États-Unis dans le rôle de médiateur de l’effort de paix.