Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mercredi sa détermination à rester en poste, malgré la menace d’une inculpation pour corruption mettant en question son avenir après presque 12 ans de pouvoir.
M. Netanyahu a balayé les appels à la démission lancés par l’opposition au lendemain de la publication des conclusions sévères de deux enquêtes policières préconisant son inculpation pour corruption, fraude et abus de confiance.
« Je peux vous rassurer: la coalition est stable et ni moi ni personne n’avons de projet d’élections (anticipées). Nous allons continuer à travailler ensemble pour le bien de nos concitoyens israéliens jusqu’à la fin du mandat », prévue en 2019, a dit M. Netanyahu dans un discours à Tel-Aviv.
Les recommandations de la police ont déchaîné les conjectures sur le sort d’un homme réputé pour son instinct de survie.
Le quotidien Yediot Aharonot, hostile à M. Netanyahu, parle de « début de la fin ». Mais les responsables israéliens et les dirigeants étrangers risquent de traiter encore un certain temps avec une personnalité apparemment sans rival dans son pays.
Le Premier ministre proclame son innocence, et n’est pas tenu légalement de se démettre. La décision de l’inculper appartient au procureur général Avichai Mandelblit, un ancien collaborateur de M. Netanyahu qui s’est, à l’occasion, opposé au gouvernement.