Une proposition de loi déposée le 7 février à l’Assemblée nationale vise « à la reconnaissance des crimes commis contre la population vendéenne ».
Elle est déposée et co-signée par les députées d’extrême droite Emmanuelle Ménard (Hérault) et Marie-France Lorho (Vaucluse).
C’est la quatrième tentative en ce sens depuis 2007 : le 7 février, à l’initiative de la députée de l’Hérault Emmanuelle Ménard, une nouvelle proposition de loi visant à faire reconnaître le « génocide » vendéen a été déposée à l’Assemblée nationale.
Plus précisément, la proposition réclame que la République française reconnaisse « que les violences commises en Vendée entre 1793 et 1796, par les troupes aux ordres de la Convention et de son Comité de salut public, sont des faits qui seraient aujourd’hui qualifiés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et, s’agissant notamment de l’expédition dite des « colonnes infernales », de génocide. »
Annuler les lois
Cette proposition de loi préconise, en outre, que soient annulées « les lois en exécution desquelles ils ont été commis », tout en précisant qu’« elle n’ouvre la voie ni à des sanctions ni à des réparations qui, après deux siècles, seraient dépourvues de sens. »
L’élue à l’origine de cette proposition est Emmanuelle Ménard, femme du maire de Béziers. Celle qui se dit « pour l’union des droites », et réfute toute appartenance à un parti, a été élue députée notamment avec le soutien du FN et du Mouvement pour la France.
Elle évoque d’ailleurs une proximité avec Philippe de Villiers lorsqu’on l’interroge sur son intérêt pour la question vendéenne : « Quand on passe au Puy du Fou et ça a encore été mon cas l’été dernier, on ne peut qu’être sensible à cette question. »
La seule co-signataire du texte est la députée du Vaucluse Marie-France Lorho, membre de la Ligue du sud, parti d’extrême-droite fondé par le maire d’Orange et ancien membre du FN puis du MPF Jacques Bompard.
Le débat sur un « génocide » vendéen n’est guère nouveau et ne met pas d’accord les historiens.
La dernière proposition de loi en ce sens, déposée par le député des Alpes-Maritimes Lionnel Luca (à l’époque membre de l’UMP), avait notamment fait polémique après avoir reçu le soutien de la personnalité FN Marion Maréchal Le Pen.
Elle avait également été signée par les députés vendéens de droite à l’époque, Alain Leboeuf, Yannick Moreau et Véronique Besse.