Trois policiers iraniens ont été tués lundi dans une « attaque perverse » lors de manifestations organisées par une confrérie soufie à Téhéran, a indiqué un porte-parole de la police à un média local.
Les membres de la confrérie soufie des derviches Gonabadi ont protesté dans la capitale iranienne contre l’arrestation de plusieurs de leurs camarades, selon des informations non confirmées relayées par les réseaux sociaux. « Trois officiers de police sont tombés en martyrs dans la rue dans une attaque perverse avec l’aide d’un bus », a précisé le porte-parole, Saïd Montazer Almehdi, à l’agence de presse IRNA. Selon la police, des balles ont été tirées pour disperser les manifestants.
Des images non confirmées diffusées sur les réseaux sociaux ont montré des policiers pourchassant les protestataires dans les rues de la ville. Un nombre indéterminé de manifestants ont été arrêtés et la protestation a pris fin après le tir de gaz lacrymogènes, a indiqué un responsable. Selon l’agence de presse Fars, plusieurs officiers ont été blessés dans l’attaque au bus et hospitalisés. Les derviches sont des musulmans soufis appartenant à des confréries et sont présents en Iran, en Turquie et en Syrie.
La confrérie Gonabadi est l’une des confréries soufies les plus influentes en Iran. Cette confrérie accuse le gouvernement iranien de harcèlement et de discrimination. Durant la présidence de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, de nombreux affrontements ont opposé les Soufis et des milices liées à l’establishment iranien. La voie d’un islam mystique, suivie par les ordres soufis, est tolérée en Iran, mais de nombreux religieux conservateurs la désapprouvent en y voyant un affront à leur religion.