L’offensive turque contre l’enclave kurde d’Afrin, en Syrie, entre dans son deuxième mois. Quelles sont les forces qui s’affrontent sur le terrain, et quelle est la position des différents acteurs du conflit ? France 24 fait le point.
L’offensive turque destinée à déloger les YPG (« Unités de protection du peuple »), une milice kurde, de l’enclave d’Afrin, dans le nord de la Syrie, entre dans son deuxième mois, sans issue rapide apparente. Elle a démarré le 20 janvier, lorsque Ankara a lancé une opération militaire terrestre et aérienne dans cette zone. La Turquie, aux prises avec un conflit kurde sur son propre territoire depuis 1984, considère en effet la présence des forces du YPG dans cette région proche de sa frontière comme une menace pour sa sécurité.
Surtout depuis que la coalition internationale anti-jhadistes, sous commandement américain, a annoncé, le 14 janvier, travailler avec ses alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS – au sein desquelles les YPG sont majoritaires), à la formation d’une nouvelle force frontalière de 30 000 hommes. Pour la Turquie, cette formation légitimerait les YPG, qu’elle considère comme une organisation terroriste.
Alors que la guerre locale contre le groupe État islamique (EI) semble toucher à sa fin, la bataille d’Afrin fait ressurgir les tensions que la lutte commune contre l’organisation jihadiste avaient laissé en suspens. Face à ce conflit régional, les puissances extérieures – Russie et États-Unis en tête – jouent également leur carte.