«Beaucoup de discours et des projets pour la jeunesse» selon un journal burkinabè qui note un fort tropisme footballistique lors du déjeuner prévu à l’Elysée ce mercredi avec la présence de Didier Drogba, Kyllian Mbappé et du patron de la FIFA, Gianni Infantino.
L’Observateur Paalga voit de son côté une similitude entre le choix de George Weah de s’adresser à des étudiants hier à Paris, comme Emmanuel Macron l’avait fait à Ouagadougou. La proximité entre les deux chefs d’Etat s’arrête toutefois là, « même si l’un comme l’autre ont eu des parcours atypiques » reconnaît le quotidien.
Pour La Tribune Afrique, « le président Weah » est surtout à Paris « pour parler affaires » avec pour objectif « de booster les échanges commerciaux entre les deux pays » qui s’élevaient à 44 millions d’euros en 2016. Car le Liberia a besoin de stimuler et d’assainir son économie analyse The Vanguard. Le quotidien nigérian revient sur la déclaration du président libérien qui a déclaré hier à Paris avoir hérité d’un pays en faillite, miné par la corruption et les manœuvres politiques. Et le journal de citer une autre saillie de George Weah « Nous sommes le plus vieux pays d’Afrique et nous n’avons même pas d’école d’ingénieur ».
Enfin Le Pays titre ironiquement « Les jaloux vont maigrir », observant « que n’est pas reçu à l’Elysée qui veut » et que « de grands timoniers africains » auraient bien voulu être à la place de George Weah, « petit bleu du continent ». « Une prime à l’alternance démocratique » conclut le quotidien burkinabé.
Les journaux africains reviennent également sur les derniers hommages rendus à deux personnalités du continent mardi.
Et tout d’abord Morgan Tsvangirai : les obsèques de l’opposant historique du Zimbabwe se sont déroulées à Buhera. « Un adieu plein d’émotion » selon le Daily News qui décrit les pleurs des dizaines de milliers de sympathisants venus rendre dire adieu au leader du MDC. « Le dernier grand meeting de Morgan Tsvangirai » titre de son côté Wakat Séra, observant que malgré des hommages venus de toutes parts, « il aura fallu la mort pour que tous ces lauriers soient tressés » et remarque que les obsèques n’auront pas permis de dissimuler la féroce bataille se jouant autour de sa succession. « Tsvangirai mérite mieux » déplore le site zimbabwéen Newsday, mieux que les bisbilles qui opposent les dirigeants du parti, « souillant sa réputation et son image »Le Herald, autre publication du Zimbabwe, rapporte d’ailleurs des heurts qui ont eu lieu en marge des obsèques quand des jeunes du MDC ont pourchassé le vice-président et le secrétaire général du parti, poussant la police à intervenir.
Hommage nettement plus apaisé à Idrissa Ouedraogo.
Le cinéaste burkinabé a été inhumé au cimetière de Gounghin, à l’ouest de Ouagadougou. « Un ultime adieu en présence d’une foule nombreuse » note Aujourd’hui au Faso. Plus tôt dans la journée, le président Roch Marc Christian Kaboré était venu au domicile du réalisateur présenter ses condoléances à la famille, rapporte le quotidien. Le journal ivoirien Fraternité Matinsignale de son côté qu’un hommage a aussi été rendu au cinéaste à Los Angeles à l’occasion du festival panafricain du cinéma et des arts. La réalisatrice Appoline Traoré et son actrice Naky Sy Savané ont honoré la mémoire du réalisateur en recevant le prix du meilleur film pour leur long métrage « Frontières ».
Côté politique, l’incertitude demeure autour des résultats des élections locales en Guinée.
« Une élection, mille enjeux » titre le Walf Quotidien. « Le rendez-vous du 4 février était l’occasion pour les élus de reconquérir leur crédibilité après 13 ans sans scrutin local » explique le journal sénégalais, mais l’attente des résultats et surtout les violences postélectorales ont compromis cet objectif.
« Faut-il se désespérer de la Guinée ? » s’interroge de son côté Le Pays. Tout en reconnaissant la tâche « titanesque » de la commission électorale, le quotidien burkinabé estime qu’« en se hâtant lentement, la CENI alimente les supputations ».
Le site guinéen Aminata relaie quant à lui le mécontentement d’associations de citoyens qui dénoncent « un mauvais travail » des commissions administratives de centralisation des votes. Guinée News donne de son côté la parole au président de la CENI : Salif Kébé explique dans les colonnes du site d’information que la commission a découvert l’existence de bureaux de vote fantômes, ce qui bloque la proclamation des résultats dans 3 des 342 circonscriptions.