Les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont exprimé leur mécontentement après des déclarations de la mission Valls sur l’avenir institutionnel de l’archipel disant leur préférence pour son maintien dans la France.
« La mission vient de fendre l’armure en prenant position ouvertement contre l’indépendance et de placer ses travaux dans un cadre qui devient partisan », a réagi Louis Mapou, chef du groupe UNI (Union nationale pour l’indépendance-FLNKS) au Congrès dans les colonnes des Nouvelles-Calédoniennes.
Le leader indépendantiste a déclaré avoir « l’impression que tout l’appareil d’Etat va être aligné derrière les loyalistes pour défendre le maintien au sein de la République ».
Alors que le président Emmanuel Macron devrait se rendre sur le Caillou en mai, M. Mapou s’est interrogé : « Va-t-il venir pour déclencher la campagne du ‘non’ au référendum? »
Même son de cloche du côté de Roch Wamytan, président du groupe UC-FLNKS du congrès, qui considère que la mission Valls est sortie de son rôle.
« Ils sont là au nom de l’Assemblée nationale pour informer, pas pour dire ce qu’on doit faire. C’est la population calédonienne qui doit décider, laissons-là faire », a-t-il déclaré à l’AFP.
Actuellement en déplacement sur le territoire, Manuel Valls, président de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie de l’Assemblée nationale, et le député Christian Jacob (LR), rapporteur, ont tous deux exprimé publiquement leur « attachement » au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République.