323 jihadistes français sont de retour, 1.180 FRANÇAIS – encore au Levant

Les autorités françaises ont annoncé qu’un total de 323 personnes, dont 68 mineurs, sont revenues de la zone irako-syrienne depuis le début du conflit. Environ 1.180 autres sont toujours sur place, selon les chiffres officiels publiés vendredi à l’occasion du plan de lutte contre la radicalisation.

A l’occasion de la présentation du plan de lutte contre la radicalisation, le gouvernement a dévoilé les premiers chiffres officiels sur le retour des djihadistes français sur le territoire national depuis la zone irako-syrienne. Ainsi, un total de 323 personnes, dont 68 mineurs, sont revenues en France alors qu’elles seraient encore 1.180 sur place dont près de 500 enfants.

Sur ces 323 retours en France, 56,8 % sont des hommes majeurs, 22,2% sont des femmes majeures et 21 % des mineurs, selon ce décompte qui ne détaille pas leur statut pénal. Parmi les 68 mineurs, 66 ont moins de 13 ans.

 

Sur place, au Levant, se trouvent toujours près de 680 adultes français et « plus de 500 enfants« , dont seuls 53 ont plus de 13 ans. Depuis plusieurs semaines est posée la question de l’avenir des dizaines de djihadistes français actuellement détenus dans des camps en Irak et en Syrie, avec plusieurs dizaines de mineurs. Environ 450 Français auraient été tués en zone irako-syrienne, tandis qu’environ 150 enfants seraient nés sur place selon un rapport datant de fin octobre 2017.

En novembre dernier, Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian avaient assuré faire confiance à la justice irakienne pour traiter ces cas. Mais depuis, plusieurs condamnations à mort ont été prononcées dans cette zone. Il y a dix jours, le ministre des Affaires étrangères a insisté, lors d’un déplacement à Bagdad, pour que les djihadistes français arrêtés en Irak y soient jugés, tout en rejetant catégoriquement la peine capitale, qui figure dans l’arsenal juridique de ce pays.

Le problème se pose également en Syrie car aucune juridiction relevant d’un Etat souverain n’est en place dans certaines régions reprises au groupe djihadiste Etat islamique dans le nord-est du pays, où les autorités kurdes ne sont pas reconnues par Paris.