La ministre allemande de la Défense, Ursula Von der Leyen, a insisté samedi auprès de France 24 sur la nécessité de renforcer la politique européenne de défense. Avec pour objectif d’être moins dépendants des États-Unis.
Paris et Berlin ont vanté, vendredi 16 février lors d’une conférence annuelle sur la sécurité à Munich, la relance du projet de défense européenne dont ils sont les moteurs : un message destiné aux États-Unis, inquiets d’une perte d’influence en Europe.
« Ce que voit Washington, pour l’instant, c’est 27 forces armées différentes. Nous devons harmoniser les troupes des États de l’UE et les rendre plus opérationnelles. Renforcer ce pilier européen au sein de l’Otan est l’un de nos buts », a déclaré samedi la ministre allemande de la Défense, Ursula Von der Leyen, lors d’un entretien exclusif accordé à France 24.
« Lorsque nous serons menacés dans notre voisinage immédiat, au Sud notamment, nous devrons être capables de faire face, y compris lorsque les États-Unis ou l’Alliance [l’Otan] souhaiteront être moins impliqués », avait abondé vendredi la ministre française des Armées, Florence Parly. « Pour cela, il faudra que nous ayons notre autonomie stratégique […] sans obliger les États-Unis à venir à notre chevet », a-t-elle plaidé, au lendemain d’une réunion de l’Otan marquée par la défiance américaine à l’égard des ambitions sécuritaires européennes.