Marine Le Pen promet une «révolution culturelle» au FN

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a achevé aujourd’hui en Alsace son tour de France de la « refondation », prélude au congrès du parti d’extrême droite en mars, qui ouvrira selon elle la voie à une « vraie révolution culturelle ».

Lors du congrès, qui se tiendra à Lille, le parti cofondé par Jean-Marie Le Pen en 1972 devrait adopter de nouveaux statuts permettant un fonctionnement « plus démocratique » et discuter de sa stratégie afin de passer « d’une culture d’opposition à une culture de gouvernement ».

« C’est une révolution culturelle extrêmement profonde qui va infuser dans la manière dont nous allons travailler », a déclaré la députée du Pas-de-Calais lors d’une conférence de presse, organisée avant un déjeuner partagé par 280 militants à l’hôtel du Parc des cigognes de Kintzheim (Bas-Rhin). L’objectif est notamment de sortir le parti de son isolement politique, un handicap dans la conquête du pouvoir.

« Il s’agit aussi d’acquérir la culture des alliances », a dit Marine Le Pen, en qualifiant d' »historique » celle nouée entre les deux tours de la dernière présidentielle avec le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan. Si elle exclut un rapprochement avec Les Républicains, Laurent Wauquiez s’opposant lui-même à toute discussion avec le FN, Marine Le Pen tend en revanche la main à ceux de ses militants « qui se sentiront plus proches de nous que de M. Macron ».

Quant à la ligne politique du FN, « je n’entends pas en changer », a assuré sa présidente frontiste, seule candidate à sa succession à l’occasion du congrès des 10 et 11 mars. Selon elle, les fondamentaux demeurent « la protection de notre pays face à une immigration massive », « la récupération de la souveraineté nationale » et la « solidarité nationale ».