La Turquie n’a commis aucun génocide dans son passé

La Turquie n’a commis aucun génocide dans son passé, a déclaré le ministre turc des Affaires de l’Union européenne (UE), Omer Celik.

Le ministre s’est exprimé durant le congrès du Parti pour la Justice et le Développement (AK Parti) du district de Ceyhan, dans la province d’Adana (Sud), samedi.

«Au lieu de faire face à leur propre responsabilité dans le massacre et le génocide de Srebrenica, les Pays-Bas osent prendre des décisions diffamatoires, a-t-il déclaré. La Turquie n’a commis aucun génocide dans son passé.»

Il a rappelé que des vidéos montrent le génocide commis par les Pays-Bas.

«Tout le monde sait comment les soldats néerlandais ont abandonné les Bosniaques opprimés», a-t-il martelé.

Celik a insisté que la Turquie considère comme «douleur commune» les incidents survenus à l’intérieur des frontières ottomanes à l’époque.

Il a aussi critiqué la Cour constitutionnelle arménienne pour avoir entravé les efforts visant à normaliser les relations avec la Turquie, malgré les appels lancés par Ankara.

Le ministre a aussi abordé l’opération Rameau d’olivier lancée en Syrie, notant qu’elle a permis de montrer au monde entier que la Turquie ne permettra pas la création d’un corridor de terrorisme près de ses frontières.

«Nous répliquons adéquatement aux terroristes, a-t-il déclaré. Ceux qui évoquent la mort de civils, devaient d’abord exprimer leur tristesse vis-à-vis de la mort de nos citoyens, victimes des roquettes qu’ont lancées les terroristes sur nos provinces.»

Lors du vote organisé jeudi, le parlement néerlandais a reconnu, avec 142 voix pour et 3 contre, les évènements de 1915 comme un génocide.

Seuls les élus du parti DENK, créé par des citoyens d’origine turque, ont voté contre le texte.

Ce vote du parlement est contraire au protocole gouvernemental. Selon ce protocole, seuls les faits reconnus comme génocide par la justice internationale, les Nations Unies (ONU) et les recherches scientifiques, doivent être traités dans ce cadre.

Le gouvernement est contraint par le Traité du Conseil de Sécurité de l’ONU contre les génocides. Pour cette raison, ce vote du parlement n’a pas de valeur contraignante pour le gouvernement.