Le tribunal municipal de Prague a remis en liberté mardi le responsable kurde syrien Saleh Muslim, qui continue à faire l’objet d’une demande d’extradition, Ankara s’étant aussitôt élevé contre cette décision de la justice tchèque.
« Le juge a décidé de remettre M. Saleh Muslim en liberté. En même temps, M. Muslim a promis qu’il ne quitterait pas le territoire de l’Union européenne et qu’il se présenterait au tribunal, à son appel », a déclaré à l’AFP sa porte-parole, Marketa Puci.
A LIRE : À la demande de la Turquie, le co-président du parti kurde syrien arrêté à Prague
« Cette décision est une décision de soutien très clair au terrorisme », a réagi le porte-parole du gouvernement turc, Bakir Bozdag, ajoutant que la remise en liberté de Saleh Muslim aurait « un impact négatif sur les relations entre la Turquie et la République tchèque ».
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a quant à lui indiqué que la Turquie ne « lâcherait pas » Saleh Muslim, « même s’il se rend dans un autre pays ». « Il n’y aura pas de répit pour Saleh Muslim, nous serons sur ses talons », a-t-il déclaré à des journalistes turcs en marge d’un déplacement en Algérie.
« La décision du tribunal (tchèque) ne signifie pas que tout est terminé, nous n’allons pas lâcher cette affaire », a insisté M. Cavusoglu, qualifiant de « scandaleuse » la remise en liberté du responsable kurde.
De son côté, le ministre turc de la Justice, Abdülhamit Gül, a qualifié la décision du tribunal tchèque d' »absolument inacceptable », ajoutant qu’Ankara continuerait de « suivre de près » l’affaire.