Le vice-Premier ministre turc et porte-parole du gouvernement, Bekir Bozdag, a très fermement condamné la décision de la justice tchèque de libérer Salih Muslim, ancien dirigeant de l’organisation terroriste PYD/PKK arrêté dimanche à Prague.
Bozdag a répondu, mardi, aux questions des journalistes au sujet de la libération de Muslim.
Il a d’abord estimé que cette libération est contraire au droit internationale, au Traité européen relatif à l’extradition des coupables et à l’engagement de l’ONU et de l’Union Européenne contre le terrorisme.
« Cette décision est un soutien très clair au terrorisme, a-t-il déclaré. Elle aura des conséquences négatives sur les relations entre la Turquie et la Tchéquie. Nous ne connaissons pas encore les raisons qui ont poussé à prendre cette décision. Mais ce qui est sûr c’est qu’un haut responsable d’une organisation terroriste, coupable de nombreux crimes et attentats, a été libéré. »
Bozdag a rappelé que de nombreux citoyens ont perdu la vie dans les attentats commis par l’organisation terroriste PYD/PKK.
« Combien de civils doivent encore mourir pour que cet individu soit qualifié de terroriste. Si les victimes sont turques ou musulmanes, n’est-ce pas du terrorisme ? Faut-il absolument que les victimes soient des citoyens de l’UE ou des Etats-Unis pour parler de terrorisme ? », a-t-il fermement dénoncé.
« Le monde entier, la Tchéquie, tous savent que le PYD/YPG/PKK est un groupe terroriste aussi cruel que Daech, a-t-il expliqué. Cette décision est un soutien très clair au terrorisme. C’est un soutien aux actions terroristes contre la Turquie, un soutien contre la Turquie. Ce genre de décision n’est pas une surprise pour nous. Car l’approche des pays de l’UE concernant ceux qui mènent des activités terroristes contre la Turquie est connue. »
Pour conclure, le vice-Premier ministre a ajouté que la Turquie et la République Tchèque sont deux pays signataires du Traité européen pour l’extradition des coupables.
« Mais malheureusement personne n’applique le droit. Et ce cas peut être un exemple pour ceux qui ne veulent pas respecter le droit », a-t-il terminé.