La présidente du Front national a été mise en examen ce matin par les juges d’instruction de Nanterre, pour «diffusion d’images violentes», après avoir diffusé en 2015 sur Twitter des photos d’exécutions d’otages par le groupe État islamique, notamment de l’américain James Foley.
Dans ses messages, Marine Le Pen s’adressait au journaliste Jean-Jacques Bourdin et à son média RMC/BFMTV, qu’elle accusait d’avoir fait un «parallèle» entre son parti et le groupe terroriste. Des tweets qui ont alors soulevé une vaste polémique et qui ont été qualifiés de «faute politique et morale», de la part du premier ministre de l’époque, Manuel Valls.
«J’ai désormais ma médaille de la résistance contre Daech. Je suis donc inquiétée pour combattre le terrorisme. C’est le monde à l’envers, a réagi Marine Le Pen au Figaro.Pour me mettre en examen ils ont dû aller chercher un texte qui à l’origine est fait pour protéger les enfants du minitel rose.»
Le bureau de l’Assemblée nationale avait décidé de lever l’immunité de la présidente du Front national au mois de novembre. Elle risque jusqu’à trois ans de prison et 75.000 euros d’amende. Le député apparenté FN du Gard, Gilbert Collard, a quant lui été mis en examen pour des faits similaires le 11 janvier dernier.