L’ancien champion olympique a notamment demandé à Martin Fourcade de le rejoindre dans le Comité d’organisation des JO 2024.
C’est une étape de taille pour les Jeux olympiques de Paris. Le premier conseil d’administration du Comité d’organisation (Cojo) des JO 2024 se tient vendredi. « C’est le coup d’envoi aujourd’hui, l’équipe qui va organiser les jeux se réunit pour la première fois », s’est félicité sur Europe 1 Tony Estanguet, le président du comité, qui a visiblement hâte de débuter. Invité d’Europe matin vendredi, il a dévoilé le nom des cinq personnalités du sport qui incarneront les JO 2024.
« J’ai souhaité que l’identité sportive de ce comité soit réel, c’est ce qui nous a fait gagner face à d’autres candidatures », a-t-il indiqué avant de lister les noms des athlètes concernés :
- Martin Fourcade, médaillé d’or à Pyeongchang en biathlon et sportif français le plus titré aux JO
- Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique de boxe à Rio en 2016
- Nantenin Keïta, championne paralympique du 400m à Rio en 2016
- Guy Forget, double vainqueur de la Coupe Davis et directeur du tournoi de Roland-Garros
- Marie-José Perec, triple championne olympique d’athlétisme en 1992 à Barcelone et 1996 à Atlanta
Guy Drut et Jean-Christophe Rolland compléteront également ce comité d’organisation, a enfin dévoilé Tony Estanguet en fin d’interview.
Notre concept est celui du partage, on veut partager les jeux avec le maximum de personnes
« Les athlètes ont un grand rôle à jouer ». « La condition, c’était qu’ils aient des postes clefs, ils sont vraiment là pour s’impliquer dans l’organisation. On n’est pas là pour faire des photos mais pour travailler, faire en sorte que le concept des jeux réponde aux athlètes et que l’on aille chercher le grand public », fait valoir le triple champion olympique de canoë. « Notre concept est celui du partage, on veut partager les jeux avec le maximum de personnes, et pour cela les athlètes ont un grand rôle à jouer », ajoute-t-il.
Organiser un événement hors-norme. Alors que le Cojo ne compte pour l’heure qu’une vingtaine de personnes, Tony Estanguet espère recruter à terme jusqu’à 5.000 salariés pour organiser ces Jeux. « Il y aura également 50.000 bénévoles qui seront impliqués dans l’organisation, parce que l’on parle du plus grand événement planétaire, c’est 206 pays, 13 millions de spectateurs, 4 milliards de téléspectateurs… c’est une grosse machine ! » Bref, des chiffres et des effectifs qui vont faire de l’ancien sportif l’un des plus grands patrons de France : « C’est vrai que c’est formidable pour moi. Je continue cette aventure avec enthousiasme », commente-t-il. « Ces jeux de Paris 2024 seront spectaculaires, uniques. On a vraiment envie que ça cartonne ! »
Polémique sur les salaires. À l’ordre du jour de ce premier conseil d’administration vendredi : la mise en place d’une grille des salaires pour les membres du Cojo. « C’est son rôle de fixer les rémunérations de tout le personnel, jusqu’au président. J’ai souhaité qu’un comité indépendant d’experts fasse des propositions au conseil d’administration. Je n’y siégerai pas à ce moment-là, car je ne veux pas être impliqué dans la fixation de ma rémunération », indique Tony Estanguet qui tient à préciser que ces rémunérations, « financées sur des fonds privés », seront rendues publiques.
Alors qu’une information du Canard enchaîné faisait état en octobre d’une demande de salaire annuel de 450.000 euros par an pour le président du Cojo, l’intéressé explique à Europe 1 ne pas encore connaitre le montant de ses émoluments. « Je ne pense pas que ce sera le montant de ma rémunération. Il est bien trop élevé. Il est hors de question que je sois payé ce prix-là. J’ai été le premier surpris que l’on puisse envisager une telle rémunération », conclut Tony Estanguet.