Jusqu’ici, le Premier ministre nationaliste Viktor Orban était donné largement vainqueur des législatives prévues dans un mois en Hongrie.
Il briguait même une nouvelle majorité des deux tiers au Parlement en raison d’une opposition éparpillée. Mais le 25 février, la victoire d’un candidat unique de l’opposition dans une importante élection partielle a changé la donne. Les partis d’opposition ont montré qu’ils pouvaient s’unir. Un défi pour Viktor Orban, qui s’efforce de mobiliser son électorat.
Il est temps de regarder la réalité en face : les différents courants de l’opposition hongroise sont en train de conclure un pacte. C’est un « défi majeur », a affirmé le Premier ministre nationaliste Viktor Orban à la radio publique.
Les partis d’opposition sont effectivement en train de négocier des accords de désistement. Mais selon les analystes, ce ne sera pas suffisant pour que l’opposition gagne les élections. Viktor Orban a donc de grandes chances de remporter le scrutin.
Cependant l’alliance de ses rivaux pourrait lui faire perdre une quarantaine de mandats. La victoire parait donc moins facile que prévu. D’où une énergie renouvelée de Viktor Orban à mobiliser son camp, y compris avec une rhétorique xénophobe.
Il y a deux jours, le Premier ministre était en déplacement dans le nord-est de la Hongrie, où vit une importante communauté rom. Il a présenté les Roms comme un exemple malheureux d’immigration.
Or, cette population vit en Hongrie depuis plus de 600 ans. Les propos du Premier ministre ont suscité l’indignation de la communauté rom. « C’est une incitation à la haine, c’est inadmissible », a réagi l’un des dirigeants de la communauté.