Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé lundi qu’il pourrait assister à l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem en mai, insistant sur ses liens étroits avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en grande difficulté dans son pays.
Accueillant, tout sourire, M. Netanyahu et son épouse Sara à la Maison Blanche, M. Trump a assuré que les relations entre les deux pays n’avaient « jamais été aussi bonnes » et affirmé qu’il croyait toujours à la paix au Proche-Orient, tout en restant très évasif sur les moyens d’y parvenir.
Interrogé sur un éventuel déplacement à Jérusalem pour le transfert de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, prévu en mai pour coïncider avec le 70e anniversaire de la création de l’Etat d’Israël, M. Trump a laissé la porte ouverte à une telle possibilité, qui constituerait un réel défi à la fois logistique et diplomatique.
« Si je peux, j’irai », a-t-il affirmé, redisant sa « fierté » d’avoir décidé, en dépit de multiples mises en garde sur la scène internationale, de reconnaître Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu.
Des 193 pays composant l’Assemblée générale de l’ONU, 128 ont voté fin décembre une résolution condamnant la décision américaine, dont des pays alliés des Etats-Unis comme la France et le Royaume-Uni. Seuls sept petits pays, dont le Guatemala, qui a annoncé ce week-end le transfert de son ambassade en mai, se sont alignés avec les Etats-Unis et Israël.
Le président septuagénaire n’a en revanche donné aucune indication sur la date à laquelle la Maison Blanche présenterait son plan, objet d’intenses spéculations, pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
« Nous y travaillons très dur, je pense que nous avons une très bonne chance », a-t-il affirmé, restant prudent sur le fond. « Je pense que les Palestiniens veulent revenir à la table des négociations. S’ils ne le font pas, il n’y aura pas de paix, et c’est aussi une possibilité ».
La décision sur l’ambassade – sujet sensible entre tous – et le gel du versement de dizaines de millions de dollars d’aide aux Palestiniens ont provoqué l’ire de ces derniers qui estiment que les Etats-Unis ne sont plus des médiateurs crédibles dans le conflit israélo-palestinien.