Depuis des années, le Parti démocrate italien est la cible des diatribes antisystème du Mouvement 5 Étoiles, vainqueur des législatives du 4 mars. Mais une alliance entre les deux partis constituerait une option pour former un gouvernement.
Il va jeter l’éponge, mais pas tout de suite. L’ancien Premier ministre italien Matteo Renzi a annoncé lundi 5 mars qu’il quitterait la direction de sa formation de centre gauche, le Parti démocrate (PD), défaite aux élections législatives la veille. Mais, a-t-il ajouté, réserve de taille, il ne démissionnera qu’après la formation d’un gouvernement et continuera d’ici là à diriger son parti à la dérive.
Il y a une raison évidente à cette démission différée. Matteo Renzi veut à tout prix éviter une alliance contre-nature entre son parti et le grand vainqueur des élections, le Mouvement 5 Étoiles (M5S), parti antisystème qui a besoin d’alliés pour établir une majorité au Parlement.
« Le peuple italien nous a demandé d’être dans l’opposition, et c’est à cette place que nous siègerons », a affirmé l’ancien Premier ministre aux journalistes, ajoutant que le Parti démocrate ne serait pas « un soutien pour les forces antisystème ».