Paris a accordé 14 millions d’euros d’aide militaire au Liban, au profit de ses forces armées nationales, a-t-on appris aujourd’hui auprès de l’entourage de la ministre française des Armées Florence Parly.
Cette annonce intervient à l’occasion de la visite à Paris du ministre libanais de la Défense Yaacoub Sarraf, qui devait s’entretenir avec son homologue française ce soir.
Cette aide prendra essentiellement la forme de cession d’équipements, à hauteur de 12,8 millions d’euros. La France fournira aux forces libanaises des capacités anti-char, soit une centaine de missiles Hot et plusieurs équipements associés (simulateurs, pièces de rechange…). En 2016, Paris et Beyrouth avaient déjà conclu un accord de coopération renforcée ayant entraîné la livraison par la France de véhicules de l’avant blindés (VAB) munis d’une capacité de missiles anti-char Hot. La France s’engage également pour « une série d’équipements spécifiques à certaines unités, comme les tireurs d’élite, les troupes de montagne et les forces d’intervention ».
Paris prévoit également de prodiguer des formations aux forces armées libanaises, « en particulier dans le domaine de la lutte contre les IED (engins explosif improvisés, ndr) », précise-t-on de source gouvernementale française. « L’objectif est de renforcer la capacité d’action autonome de l’armée libanaise », et par là même « renforcer l’État libanais », commente-t-on dans l’entourage de la ministre. Une réunion est prévue le 15 mars à Rome pour mobiliser des aides en faveur des forces armées libanaises.
Des élections législatives doivent se tenir en mai au Liban, le premier scrutin parlementaire depuis neuf ans dans ce pays, dans un contexte de tensions sécuritaires liées notamment au conflit syrien. Le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011 a fait plus de 340.000 morts et jeté des millions de déplacés et réfugiés sur la route de l’exil. Près d’un million d’entre eux ont trouvé refuge au Liban où ils vivent, pour la plupart, dans une extrême pauvreté, selon l’ONU.