Plus de 9 Français sur 10 estiment que le journalisme est « utile », selon un sondage réalisé par Viavoice pour les Assises internationales du journalisme qui se tiendront de mercredi à samedi à Tours.
D’après des extraits publiés ce dimanche de cette étude réalisée en partenariat avec France Télévisions, France Médias Monde, Le Journal du Dimanche et Radio France, 92 % des personnes interrogées déclarent que le journalisme est utile, contre 6% d’un avis contraire et 2 % qui ne se prononcent pas. Cette opinion est globalement partagée quel que soit le milieu social, l’âge ou le lieu de vie : 96 % des cadres croient en l’utilité du journalisme, contre 94 % des professions intermédiaires et 90 % des employés et ouvriers.
En outre, 84 % des personnes interrogées pensent que le journalisme est indispensable en démocratie, et qu’il existera toujours. Cependant, seuls 40% pensent qu' »une information de qualité n’est pas gratuite », alors que 49% sont d’un avis contraire. Les Français placent par ailleurs en tête de leurs attentes vis-à-vis des journalistes « qu’ils vérifient les informations fausses, les rumeurs, la désinformation », réponse choisie par 61 % des sondés (qui pouvaient faire jusqu’à 3 choix), devant la fourniture d’informations pratiques (49 %) et la révélation de « faits ou pratiques illégaux ou choquants » (48 %).
Seuls 27 % attendent qu’ils les aident à se faire une opinion, 26 % voudraient qu’ils évoquent « la vie des gens » comme eux-mêmes, et 8 % qu’ils les divertissent. Interrogés sur la future loi voulue par le président Emmanuel Macron contre les fausses nouvelles ou « fake news », 70 % des Français jugent « normal » que les pouvoirs publics tentent d’empêcher leur propagation, toujours selon cette étude, mais 71 % estiment qu’il vaudrait mieux développer l’éducation aux médias plutôt que de légiférer.
En outre, 67 % estiment que c’est « aux journalistes de vérifier l’information » et que les pouvoirs publics et la justice n’ont pas forcément les moyens de dire si une info est une « fake news« . Et 49 % sont d’accord avec l’idée qu’une telle loi « comporte un risque pour la liberté de la presse et la liberté d’expression », contre 39 % qui contestent cette affirmation.
Sondage effectué du 12 au 15 février en ligne auprès d’un échantillon de 1.008 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus et constitué selon la méthode des quotas.