Afin de réduire l’immigration en provenance du Proche-Orient et d’Afrique, l’UE va débloquer trois milliards d’euros pour aider la Turquie à gérer les réfugiés syriens, tout en durcissant sa politique migratoire, a annoncé l’institution mercredi.
L’Union européenne entend débloquer trois milliards d’euros supplémentaires pour aider la Turquie à prendre en charge les réfugiés syriens, tout en durcissant sa politique de visas à l’égard des pays qui rechignent à rapatrier leurs ressortissants déboutés du droit d’asile, a annoncé Dimitris Avramopoulos, le Commissaire européen chargé de la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, mercredi 14 mars.
L’objectif étant de réduire l’immigration en provenance du Proche-Orient et d’Afrique. Un effort poursuivi depuis 2014 et notamment caractérisé par des contrôles à ses frontières renforcés, un durcissement de sa politique d’asile et le financement de pays tiers pour inciter ces derniers à bloquer les migrants.
L’accord conclu en 2016 avec la Turquie, bien que critiqué par les organisations des droits de l’Homme, a ainsi permis de refermer presque totalement la « route des Balkans » empruntée pendant l’été 2015 par environ un million de personnes.
Quelque 1,8 million de réfugiés et migrants sont arrivés depuis 2014 en Europe en traversant la Méditerranée, selon les chiffres de l’ONU, ce qui a provoqué de vives tensions au sein et entre pays européens.