Crise syrienne : Sergueï Lavrov accuse l’Occident de protéger les «terroristes»

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé ce matin les Occidentaux de chercher à « préserver le potentiel militaire des terroristes » en Syrie à l’issue de pourparlers avec l’Iran et la Turquie à Astana, au Kazakhstan.

« Nous voyons chez certains de nos collègues occidentaux une volonté d’éviter aux terroristes les coups et de préserver leur potentiel militaire », a déclaré M. Lavrov après des discussions sur la Syrie avec ses homologues turc et iranien.

M. Lavrov fait notamment référence à l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, le Front al-Nosra, qui joue selon lui « le rôle de provocateur dans les scénarios de metteurs en scène géopolitiques occidentaux ». La Russie et l’Iran, alliés du régime de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, se sont réunis ce vendredi dans la capitale kazakhe pour évoquer la situation en Syrie et notamment la crise humanitaire dans Ghouta orientale, bastion rebelle que les forces gouvernementales tentent de reprendre depuis un mois via une offensive meurtrière.

La précédente rencontre entre les trois Etats parrains s’était tenue les 21 et 22 décembre à Astana, sans aboutir à de véritables avancées vers une solution au conflit syrien. La rencontre se déroule sans observateurs et sans parties syriennes. Elle doit servir à préparer un sommet auquel participeront les présidents des trois pays le 4 avril à Istanbul en Turquie. L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui était invité aux discussions d’aujourd’hui, n’a pu se rendre à Astana pour cause de maladie, a annoncé son bureau jeudi, indiquant qu’il serait remplacé par son adjoint Ramzi Ezzedine Ramzi.