Environ 20.000 civils ont fui jeudi la partie rebelle de la Ghouta orientale près de Damas, après avoir été soumis depuis près d’un mois à des bombardements et avoir subi pendant cinq ans un siège des forces gouvernementales syriennes.
Sept ans jour pour jour après le début du conflit syrien, le président Bachar al-Assad, soutenu par la Russie, semble sur le point de reprendre la totalité de ce fief rebelle situé aux portes de Damas.
Dans cette guerre complexe aux multiples acteurs, un autre exode a eu lieu dans le nord-ouest du pays, avec la fuite de 30.000 civils de la ville d’Afrine, cible de bombardements de l’armée turque qui veut en déloger des combattants kurdes qu’Ankara qualifie de « terroristes ».
La situation humanitaire devait notamment être évoquée vendredi à Astana, capitale du Kazakhstan, où étaient réunis pour discuter de la Syrie les ministres des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, iranien, Mohammad Javad Zarif, et turc, Mevlut Cavusoglu.
« La situation sur le terrain sera examinée » au cours de ces nouvelles discussions du processus d’Astana, ainsi que « les succès et les difficultés dans le processus de désescalade », a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères.
Dans la Ghouta orientale, les forces de Damas, appuyées militairement par Moscou, ont lancé le 18 février une offensive aérienne d’une rare intensité suivie d’un assaut terrestre avec l’objectif déclaré de reprendre l’enclave rebelle d’où des obus sont tirés sur Damas.
Le pouvoir en contrôle désormais plus de 70%, au prix d’un lourd coût humain, outre des destructions colossales: plus de 1.260 civils, dont plus de 250 enfants, ont été tués et plus de 4.800 blessés, selon une ONG, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Si l’intensité des bombardements a relativement baissé jeudi, au moins 12 civils ont encore péri sous les bombes du régime, a indiqué l’OSDH.