Loin des querelles autour d’une Francophonie accusée d’être trop franco-française se déroulera, à partir de ce samedi, la Semaine de la langue française et de la Francophonie.
La 23e édition, du 17 au 25 mars, donne aux amoureux des mots rendez-vous dans le monde entier, avec plus de 1 500 événements sur les cinq continents et une Journée spéciale de RFI dédiée aux mondes francophones.
Vous pouvez même tirer la langue, pourvu que ce soit fait artistiquement et au service de la poésie française. Pendant une semaine toutes les initiatives sont les bienvenues pour exprimer sa joie et sa créativité, mais en français, s’il vous plaît. Cela va du catch littéraire en style libre jusqu’à la bataille virtuelle pour jongler avec les verbes. En Uruguay, à Montevideo, vous attend une foire gastronomique, en Hongrie, à Budapest, une grande dictée, en Norvège, à Oslo, des contes pour perfectionner l’orthographe et la syntaxe.
Richesse et diversité seront les maîtres mots de cette Semaine de la langue française et de la Francophonie. Que ce soit à Hambourg ou au Royaume du Swaziland, qu’il s’agisse d’un élève du CP ou d’un écrivain doté d’un prix Goncourt, tout le monde est invité à exprimer sa créativité à travers les mêmes outils : les mots. Accent, bagou, griot, jactance, ohé, placoter, susurrer, truculent, voix et volubile, ce sont les dix mots particulièrement mis à l’honneur à travers de l’événement Dis-moi dix mots, décliné sur tous les tons en conférences, débats, expositions, rencontres, mais aussi en joute oratoire ou en compétitions de slam.
Après, c’est à chacun de trouver et d’expérimenter avec ses propres mots dans le cadre du thème choisi cette année, « Les usages de la parole » : de la Vanité des paroles étudiée par Montaigne jusqu’à L’usage de la parole cher à Nathalie Sarraute. Effets insoupçonnés garantis.