L’ex-président catalan en fuite Carles Puigdemont a regretté dimanche, dans une interview à la Tribune de Genève, de ne pas avoir proclamé plus tôt l’indépendance de la Catalogne, et a affirmé être tombé dans un «piège» tendu par le gouvernement central espagnol.
Il a affirmé que son intention initiale avait été de proclamer l’indépendance juste après le référendum d’autodétermination interdit organisé par les séparatistes le 1er octobre 2017.
«Le 10 octobre, nous avions prévu de proclamer l’indépendance, mais j’ai décidé d’en suspendre les effets concrets pour laisser une porte ouverte au dialogue avec le gouvernement espagnol. C’était ce qu’on m’avait suggéré de faire du côté de Madrid», a déclaré le leader indépendantiste. «Il s’agit de sources directes auprès du gouvernement espagnol, de son médiateur, et d’autres», a-t-il insisté.
«J’ai donc agi de manière responsable, voire risquée car tout le monde s’attendait à une proclamation effective. J’ai choisi de donner une chance au dialogue. Malheureusement, c’était un piège car il n’y a eu aucune réaction positive du gouvernement», a-t-il poursuivi.
«Si c’était à refaire, je ne suspendrais pas la proclamation d’indépendance», a ajouté M. Puigdemont.