Vladimir Poutine a été largement réélu dimanche pour un quatrième mandat à la tête de la Russie, au terme d’une élection aux allures de plébiscite et dénoncée comme émaillée de fraude par l’opposition.
Avec un score largement au delà des prévisions, selon les sondages sortie des urnes, l’homme fort de la Russie depuis plus de 18 ans est donc conforté comme l’incontournable président d’un pays qu’il a replacé ces dernières années au premier rang sur la scène internationale, au prix d’un climat de nouvelle Guerre froide encore accentué depuis l’empoisonnment d’un ex-espion russe au Royaume-Uni.
Après la fermeture des derniers bureaux de vote dans l’enclave russe de Kaliningrad, au coeur de l’Europe, le premier sondage sortie des urnes de l’institut officiel VTSiOM donne au président russe, 65 ans, 73,9 % des suffrages. C’est bien plus que les 63,6 % obtenus en 2012. Il devance le candidat du Parti communiste Pavel Groudinine, qui ne récolterait que 11,2 % des voix, devant l’ultranationaliste Vladimir Jirinovski (6,7 %) et la journaliste proche de l’opposition libérale, Ksénia Sobtchak (2,5 %).
Très partiels (15% des bulletins dépouillés), les premiers résultats donnaient 71,9% des voix à Vladimir Poutine, contre 15,9 % à Pavel Groudinine.
Le taux de participation était de presque 60 %, trois heures avant la fermeture des bureaux de vote, selon la Commission électorale centrale (CEC). Le Kremlin avait fait de la participation son principal objectif afin de légitimer cette élection dont l’issue ne faisait aucun doute. Mais l’opposition, et en premier lieu l’adversaire le plus acharné du Kremlin, Alexeï Navalny, a accusé le Kremlin d’avoir fait gonfler la participation par de nombreuses fraudes, en bourrant les urnes ou en organisant le transport massif d’électeurs vers les bureaux de vote.