Le président Trump attaque violemment l’équipe du procureur spécial Mueller

Dans une série de tweets publiés ce week-end, le président américain s’en est pris au procureur spécial Robert Mueller, chargé d’enquêter sur une éventuelle collusion entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie lors de l’élection de 2016.

Le président américain Donald Trump a remis en cause, dimanche, à l’intégrité de l’équipe du procureur spécial Robert Mueller, l’ancien patron du FBI qui enquête sur les soupçons de collusion entre l’équipe de campagne Trump et la Russie.

Le milliardaire a lancé une nouvelle salve de tweets virulents, dans lesquels il affirme être victime d’une « chasse aux sorcières ».

Dans un tweet publié dimanche, il feint de s’interroger : « Pourquoi l’équipe Mueller comporte-t-elle 13 démocrates endurcis, parmi lesquels d’importants partisans d’Hillary [Clinton] la véreuse, et zéro républicain ? Un autre démocrate a été récemment ajouté… Est-ce que quelqu’un pense que c’est juste? Et pourtant, il n’y a PAS DE COLLUSION! », a tweeté Donald Trump, jugeant que cette enquête « n’aurait jamais dû être ouverte ».

Nommé à la tête du FBI en 2001 par le président républicain George W. Bush, Robert Mueller avait été reconduit à ce poste par le président démocrate Barack Obama. Lors de sa nomination comme procureur spécial, il a été salué par nombre de poids lourds républicains pour sa rigueur et son intégrité. Au-delà de la collusion avec Moscou, Robert Mueller tente aussi de déterminer si le président américain s’est rendu coupable d’entrave à la justice.

Interrogés dans les traditionnels talk-shows du dimanche matin sur le ton particulièrement acrimonieux du locataire de la Maison Blanche, plusieurs ténors républicains sont montés au créneau pour souligner que l’enquête de Robert Mueller devait aller à son terme. « Il avance au gré des preuves qu’il accumule et je pense qu’il est très important de le laisser faire son travail, sans interférences », a souligné sur CNN le sénateur de Caroline du Sud, Lindsey Graham. « Nombre de républicains partagent mon point de vue », a-t-il tenu à souligner, comme pour fixer une ligne rouge au miliardaire.