Cinq indépendantistes catalans, dont l’actuel candidat à la présidence de la région Jordi Turull, ont été placés vendredi en détention provisoire par le juge enquêtant sur la tentative de sécession en Catalogne, a annoncé la Cour suprême espagnole.
Outre M. Turull, qui ne pourra donc plus assister à un débat prévu samedi sur san Carme Forcadell et trois anciens « ministres » régionaux. Ils rejoindront quatre autres dirigeants emprisonnés depuis plusieurs mois, en lien avec la tentative de sécession organisée en octobre 2017 en Catalogne.
Le juge a estimé que le « risque de fuite est élevé, au regard de la peine encourue », a précisé une porte-parole de la Cour. Un des dirigeants convoqués, Marta Rovira, a d’ailleurs elle préféré quitter le pays plutôt que de risquer l’incarcération. Le juge avait auparavant confirmé l’inculpation de tout le noyau dur indépendantiste, pour « rébellion », une charge pouvant déboucher sur des peines allant jusqu’à 30 ans de prison. Ces incarcérations pourraient entraîner de nouvelles tensions en Catalogne où des comités de quartier – les « Comités de défense de la République » – et la puissante Association nationale catalane (ANC) avaient appelé les militants indépendantistes à manifester vendredi soir.