Il est probable que des diplomates russes travaillant aux États-Unis soient expulsés dans les prochains jours dans le cadre de l’affaire Skripal, a annoncé samedi l’agence Bloomberg.
Le Président américain compte expulser des dizaines de diplomates russes des États-Unis à la suite de l’empoisonnement de l’agent double Sergueï Skripal à Salisbury, a signalé Bloomberg citant des sources informées.
Donald Trump serait tombé d’accord avec ses conseillers et l’expulsion serait probablement annoncée lundi, a précisé l’agence. Pourtant, les interlocuteurs de Bloomberg craignent que la décision du Président ne soit pas définitive. D’après les sources, le locataire de la Maison-Blanche souhaiterait être sûr, avant de valider l’expulsion, que les alliés européens des États-Unis entreprendront eux-aussi des mesures similaires à l’égard de la Russie.Précédemment, la chaîne CNN, qui se réfère à sa propre source anonyme, avait indiqué que le Conseil de sécurité nationale (NSC) avait recommandé au Président d’expulser des membres de la mission diplomatique russe et que la décision pourrait être prise dans un futur proche.
CNN a également évoqué la possibilité de prochaines expulsions de la part de pays européens tels que l’Allemagne, la France, le Danemark, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Tchéquie, les Pays-Bas, la Bulgarie et l’Irlande.
Sergueï Skripal, un ancien colonel des services de renseignement militaires russes, ainsi que sa fille ont été retrouvés inconscients le 4 mars 2018 aux abords d’un centre commercial de Salisbury, au Royaume-Uni. La Première ministre britannique Theresa May a accusé la Russie d’implication dans leur empoisonnement, sans toutefois présenter de preuves tangibles pour appuyer ses allégations, avant d’expulser 23 diplomates russes du Royaume-Uni. Moscou a qualifié ces accusations de «cirque» avant d’expulser à son tour 23 diplomates britanniques.Recruté comme agent double par les services britanniques en 1995 et condamné en Russie à 13 ans de prison pour trahison, M. Skripal a obtenu l’asile au Royaume-Uni en 2010 après un échange d’agents de renseignement entre la Russie et les États-Unis.